MAINTENANCE EN RÉGIONS FORMATION Un ingénieur d’ECM diplômé de l’IMA Marc Franzinetti, ingénieur d’études aéronautique à ECM (Engineering Conception Maintenance), raconte son parcours dans la maintenance aéronautique et explique les raisons de son choix de reprendre à 40 ans des études d’ingénieur à l’IMA. Témoignage. La maintenance aéronautique : un secteur qui se conjugue aussi au féminin. Marc Franzinetti, ingénieur d’études aéronautique à ECM © DR MAINTENANCE & ENTREPRISE : QUELLES SONT LES ACTIVITÉS ET L’ACTUALITÉ DE VOTRE SOCIÉTÉ ? Marc Franzinetti : ECM est une entreprise de prestations de services dans les secteurs de l’aéronautique et industrie. Filiale du groupe CRIT, elle est en charge des activités technologiques les plus avancées. Elle peut prendre en charge la totalité du cycle de développement d’un produit, depuis la phase de conception jusqu’à la vie série et aux fonctions support associée au produit. Concernant l’actualité, ECM est certifié depuis 2015 par l’EASA en tant que Design Organisation pour la Part 21J dans le secteur aéronautique. Cette certification permet d’étudier, puis de certifier auprès des autorités des modifications de structure et de systèmes consécutives à des changement de configurations dans la cabine passagers, la mise à jour des équipements avionique ou l’ajout de nouveaux systèmes dans l’appareil. © DR Au niveau local sur l’agence de Bordeaux, il y a une volonté de diversifier les activités vers d’autres secteurs que l’aéronautique (nautisme notamment) afin de pouvoir faire bénéficier aux entreprises d’autres secteurs d’activités de l’expertise acquise dans l’aéronautique. 38 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019
MAINTENANCE EN RÉGIONS M&E : POURQUOI AVEZ-VOUS CHOISI L’IMA ? M.F. : En dehors de la formation à l’IMA, je n’ai pas suivi d’autres formations continues dans la maintenance. J’ai choisi celle dispensée par l’institut car sur le planning, la majorité du temps de formation se faisait à distance, ce qui apporte une grande liberté pour le temps à consacrer aux enseignements, sans devoir mettre entre parenthèses la carrière professionnelle car j’étais en déplacement professionnel sur Paris à l’époque. De plus, j’ai opté pour l’IMA car de tous les organismes de formations que j’ai contactés, c’est le seul qui a accepté de faire une Validation des Acquis de L’Expérience me concernant. Pour beaucoup d’autres organismes, qui dit « aéronautique » dit « ingénieur » et donc ils ne s’adressent en priorité aux personnes qui ont déjà fait des classes préparatoires aux grandes écoles (ce qui n’était pas mon cas malgré mon expérience). M&E : POUR QUELLES RAISONS AVEZ-VOUS DÉCIDÉ DE SUIVRE LA FORMATION DE L’IMA ? M.F. : Je me suis décidé à suivre cette formation car malgré 20 ans d’expérience dans le secteur, je souffrais encore de ce que j’appelle « la maladie des diplômes » auprès des recruteurs en France. En effet, j’étais sans cesse ramené à mon niveau BAC+2 lors des propositions de postes, mais par la suite il m’a été demandé systématiquement de former et/ou faire bénéficier à de jeunes ingénieurs de mon « J’ai trouvé la formation très bien orientée vers les personnes qui ont déjà une expérience professionnelle, avec des intervenants extérieurs qui sont vraiment tournés vers les cas concrets que l’on peut rencontrer par la suite dans le secteur de la maintenance aéronautique. » expérience dans l’ATA 92. J’ai donc pris la décision de reprendre le chemin de l’école à 40 ans passés afin d’obtenir enfin un diplôme de niveau ingénieur qui ne sera pas discutable si je viens à changer de société dans le futur. M&E : COMMENT AVEZ-VOUS CONSIDÉRÉ LA FORMATION DE L’IMA ? M.F. : J’ai trouvé la formation très bien orientée vers les personnes qui ont déjà une expérience professionnelle, avec des intervenants extérieurs qui sont vraiment tournés vers les cas concrets que l’on peut rencontrer par la suite dans le secteur de la maintenance aéronautique. De plus, le fait qu’elle soit à distance avec un espace numérique dédié permets aux étudiants d’adapter leur temps de cours en fonction de leurs contraintes personnelles. M&E : QUELS BÉNÉFICES EN AVEZ-VOUS TIRÉ ? M.F. : Je suis assez surpris des résultats à l’issue de la formation. J’ai rajouté la ligne relative à l’obtention du diplôme sur mon profil LinkedIn. Depuis, j’ai des contacts réguliers de la part de recruteurs, alors que je suis sur ce réseau social depuis une dizaine d’années en tant que Technicien aménagement électrique en aéronautique. A croire que remplacer le mot Technicien par Ingénieur sur son profil réveille les recruteurs. Donc je dirais que c’est une très bonne carte pour la suite de la carrière professionnelle si une personne désire évoluer dans sa carrière. M&E : QUELS SONT VOS CRITÈRES DE CHOIX DES FORMATIONS CONTINUES ? M.F. : Mon principal critère de choix pour cette formation continue est celui de la liberté donnée sur le suivi des cours, ce qui est primordial à mon sens quand on doit concilier carrière professionnelle, formation et vie de famille. En effet, je ne peux pas me permettre de reprendre les études à plein temps tout en ayant un poste en CDI dans mon entreprise et surtout sans sacrifier ma vie de famille. ● Propos recueillis par Valérie Brenugat Un parcours de l’armée de l’air à Sabena Technics Marc Franzinetti a suivi, il y a 20 ans, un BTS plastiques et composites au lycée Polyvalent de Decazeville (Aveyron), son thème de BTS lui ayant valu de décrocher un stage au département des avant-projets d’Aérospatiale (futur Airbus) et par la suite, une année complémentaire en Conception, Dessin et Fabrication Assistée par Ordinateur (CAO, DAO, FAO). A l’issue de cette scolarité, il a effectué son service militaire dans l’armée de l’air en devançant son appel, ce qui lui a permis de choisir plus librement mon affectation. Il a donc été dans l’armée de l’air sur la base aérienne de Cazaux au sein de l’unité de maintenance des Alphajets car il avait déjà l’envie de travailler dans ce secteur depuis un moment. Il a ensuite effectué un bref passage dans l’industrie (au sein du groupe Labinal pour le moulage de connecteurs plastiques pour l’automobile), avant de trouver un poste de technicien CAO dans le secteur aéronautique sur Toulouse. Au gré des évolutions de carrière et des fluctuations du marché, il a changé plusieurs fois de sociétés mais en restant toujours dans son cœur de métier (ATA 92 : l’aménagement électrique sur maquette numérique). Il a pu intervenir sur quantité de projets autant militaires que civils ou spatiaux. Actuellement, il est ingénieur d’études aéronautique auprès de la Sabena Technics à Mérignac, sur un projet d’avion gouvernemental pour un pays européen. MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°653 • Mars - Avril - Mai 2019 I39
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