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Maintenance & Entreprise n°632

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Maintenance expo 2013

Maintenance tertiaire La Régulation du chauffage, de la ventilation et de la climatisation La régulation du chauffage à eau chaude connaît une tendance inverse à celle du chauffage électrique. Ce domaine évolue grâce aux matériels programmables. La nouvelle RT 2012 préconise l’installation de systèmes de régulation performants et certifiés. En complément, les exigences de suivi des consommations favorisent les ventes des appareils de mesure correspondants. Fort logiquement, les matériels qui permettent le comptage de l’énergie sont en croissance. Quand on analyse les familles de produits des régulateurs communicants, on remarque une nette progression de ceux qui intègrent des protocoles standards ouverts. On constate une percée des régulateurs terminaux communicants en BACnet. Le rôle fédérateur de BACnet comme "épine dorsale" du bâtiment est une tendance depuis 2009. Son utilisation s’étend maintenant jusqu’au niveau de la régulation terminale. Au contraire, le protocole KNX est en recul dans ce même domaine, ceci étant probablement lié à la régression du chauffage électrique dans le petit tertiaire. La diminution des régulateurs terminaux à protocole propriétaire se confirme comme une tendance lourde depuis plusieurs années. La croissance des modules pour store et éclairage se poursuit car les régulateurs terminaux intègrent leurs fonctionnalités. L’augmentation des vannes hydrauliques auto-équilibrantes est une conséquence du développement des réseaux à débit variable. En effet, optimiser l’équilibrage des fluides améliore l’efficacité énergétique d’un bâtiment. C’est d’ailleurs une exigence importante que l’on retrouve dans l’article 24 de la RT 2012. La Gestion Technique des Bâtiments Les Bureaux d’Études cherchent à optimiser les ratios de consommation d’énergie dans le moteur de calcul de la RT 2012. Pour y répondre, les équipements de Régulation et de GTB deviennent de plus en plus sophistiqués : l’enjeu n’est plus uniquement de faire remonter les points de consigne et de mesure mais également d’optimiser le fonctionnement des équipements en les faisant interagir. Par exemple, en combinant la fermeture des ouvrants avec la coupure de l’éclairage afin d’optimiser la consommation électrique. La RT 2012 contribue à la prise de conscience qu’un système de GTB constitue le véritable "cerveau" d’un bâtiment. Il permet le stockage des données, l’amélioration du suivi des consommations, l’optimisation des fonctions systèmes tout en prenant en compte les comportements des usagers en cherchant à satisfaire leur besoin de confort. Chaque petit équipement du bâtiment est devenu intelligent : l’intelligence se décentralise dans des fonctions de régulation de plus en plus terminales. Le web et les smartphones rendent accessibles les informations essentielles relatives aux installations de manière délocalisée et en temps réel. La coordination de cette décentralisation est donc essentielle pour que toutes ces fonctions communiquent entre elles correctement et permettent l’optimisation du pilotage du bâtiment. Le renchérissement du prix de l’énergie pousse à de telles installations. On constate une croissance des Unités de Traitement Locales de moyenne et forte capacité. Elle est due à la nécessité d’intégrer de plus en plus de fonctions, telles que les comptages d’énergie. Les postes centraux classiques diminuent et les postes multi-techniques sont en augmentation. La baisse de la supervision est largement compensée par l’augmentation de modules dotés de nouvelles fonctions (éclairage, stores..), et des capacités multitechniques. Ce qui contribue à soutenir un marché de la GTB en hausse de 3,2% en 2012. Les services de maintenance Le marché des services évalué par l’ACR concerne surtout la GTB et notamment les contrats d’entretien sur le matériel et les logiciels afférents. Ce domaine de marché connaît une croissance ininterrompue depuis plus de 10 ans. L’année 2008 avait même été marquée par une progression de 18,5%. Contrairement aux autres secteurs, la croissance n’a pas été stoppée mais juste ralentie en 2009 avec un taux de 6%. Cette expansion demeurait significative en 2012 avec un taux de 8,6%. Même si la valeur des contrats de maintenance est en baisse du fait d’un contrôle des coûts plus sévère des exploitants et utilisateurs, on constate une augmentation des ventes de travaux d’amélioration du parc installé. Les objectifs sont principalement la recherche d’une meilleure qualité d’exploitation, l’amélioration de la capacité de connexion à distance et, plus globalement, la migration des installations vers des solutions plus performantes. La montée en puissance des protocoles standardisés depuis 2009, le développement du web et la baisse des coûts des connexions ADSL depuis 2007 ont permis l’accès aux informations à un grand nombre d’utilisateurs. Les personnes responsables des consommations d’énergie demandent à réaliser des mises à jour et la modernisation des systèmes. La GTB leur permet de comparer les coûts entre plusieurs bâtiments et de rechercher des améliorations de leurs installations. La RT 2012 a engendré un besoin de gestion des énergies et consommations dans les nouveaux bâtiments qui se répercute naturellement lors des démarches de rénovations. Le marché de l’existant est en plein renouvellement : la GTB n’est plus un mal nécessaire mais un outil indispensable. Ces nouveaux besoins de gestion ont permis une mutation de la nature des services. Ce ne sont plus de simples contrats de maintenance mais des contrats de travaux d’optimisation énergétique et de modernisation avec migration des données pour affiner leur analyse. Les performances des équipements et la fiabilité du suivi énergétique sont garanties par la certification de type eu.bac. Malgré la crise qui a traversé 2012, l’application intégrale de la RT 2012, les labels et certifications pour l’Efficacité Énergétique permettent de regarder l’avenir avec un certain optimisme. Jérémie Roboh 58 Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632

Maintenance tertiaire Passage à l’heure d’hiver > Optimiser les économies d’énergie La France passe à l’heure d’hiver le dernier week-end d’octobre, un changement qui impacte également l’éclairage public. Dans l’Allier, où l’on compte plus de 100 régimes différents, on favorise les économies d’énergies en optimisant l’extinction des foyers lumineux la nuit. Le Syndicat départemental de l’énergie est à l’œuvre. En cette année 2013, le passage à l’heure d’hiver s’effectue dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 octobre. À 3 heures du matin, on retire 60 minutes à l’heure légale ; il ne sera donc alors que 2 heures. L'heure officielle se rapproche ainsi de l'heure solaire de 2 à 1 heure. Il apparaîtra alors que le soleil se lève et se couche "une heure plus tôt". Un changement qui impacte également l’éclairage public grâce à des automatismes en place depuis longtemps et qui permettent de suivre le rythme du soleil, ou plus précisément de la nuit. L’allumage du matin et l'extinction sont commandés par deux systèmes : soit un capteur de luminosité, sensible à la lumière (mais aussi hélas à la salissure), ou bien une horloge dite "astronomique" qui dispose d'un calculateur et "connait" la date de coucher et lever du soleil pour chaque jour de l'année... et dont la programmation enregistre également les dates des changements d'heure, notamment grâce à un recalage permanent par des signaux radios nationaux. Quand l’éclairage public s’éteint une partie de la nuit Plutôt simple. Mais dans le département de l'Allier, « nous avons une particularité rencontrée que dans quelques rares départements, les 3/4 des 56403 foyers d'éclairage public s'éteignent une partie de la nuit » annonce Bertrand Lenoir, directeur du SDE 03. Autorité organisatrice en matière de distribution d’électricité, le SDE 03 regroupe 317 communes de l'Allier, soit l'équivalent de 250 000 habitants, et 14 communautés de communes, soit l'ensemble des communes du département excepté les communes urbaines de Moulins, Montluçon et Vichy. Le syndicat peut également partager avec les communes adhérentes des compétences en matière de distribution de gaz, de gestion et entretien des installations d'éclairage public, d'exploitation d'installations de production d'électricité… Il réalise également des études et schémas relatifs au développement des énergies nouvelles. L’Allier compte une lampe pour 5 habitants, plus que la moyenne nationale située à une lampe pour 10 habitants. Un chiffre qui se justifie parce que l’Allier a la particularité d’être un territoire rural où les communes sont très étendues. Autre particularité, il existe plus de 100 régimes horaires différents en Bourbonnais. Ceci grâce aux combinaisons possibles d'heure d'extinction (entre 22h et minuit) et de remise en route (entre 5 et 7 heures), et de modulation selon les périodes (éclairage assuré le week-end et en été, période touristique). Selon la nouvelle réglementation, les enseignes doivent s’éteindre après 1h Le changement d'heure vient alimenter cette complexité mais les moyens modernes (horloges astronomiques) gèrent désormais tous les choix. Auparavant, il n'existait que deux possibilités : soit une équipe tournait sur tout le département pour remettre les 4000 horloges à l'heure (ce qui prenait jusqu’à un mois !), soit les maires acceptaient cette dérive horaire, à savoir qu'une lampe qui s'éteint à minuit les soirs d'été s'éteindra à 23 h en hiver. « Bien sûr, cette extinction résulte d'une décision de chaque maire qui apprécie la nécessité d'éclairer ou pas chaque secteur de la commune et en fixe les horaires. » explique M. Lenoir. Mais dorénavant tous les choix sont possibles même si, en général, l'heure d'extinction et de ré-allumage en milieu de nuit est souhaitée constante par les maires pour correspondre aux horaires constatées des différentes circulations et activités. « L’éclairage public est inutile aux voitures qui sont dotées de phares mais sert à sécuriser des zones de circulation mixtes où se croisent piétons et cyclistes - qui ne devraient toutefois pas oublier l'élémentaire protection que constitue le port d'un gilet rétro-réfléchissant homologué, » rappelle le SDE 03. Après l’extinction nocturne, si le temps est clair, il est donc possible d’admirer le ciel nocturne ; un privilège dont sont privés les habitants de centres urbains où l'éclairage public extérieur règne toute la nuit en dépit des derniers textes réglementaires instituant l'extinction à 1h (ou 1 heure après la fin d'activité) des publicités lumineuses, de l'éclairage intérieur et l'illumination des façades. F. P Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632 59

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