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Maintenance & Entreprise n°630

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Nucléaire français : la maintenance en première ligne

Pratique Les occurrences

Pratique Les occurrences et les différentes versions des documents constituent des « enregistrements », véritables preuves du fonctionnement du Système de Management. Des règles de conservation et d’archivage de ces documents devront être définies. Le cercle vertueux de l’amélioration S’améliorer est à tout point de vue un objectif louable à rechercher pour toutes les activités humaines. C’est un moteur efficace de progrès. Appliqué à une entreprise, ou à un organisme quel qu’il soit, l’amélioration représente une condition nécessaire de survie pour luter contre le déclin et la mort. Impératif encore plus criant dans les contextes de concurrence et de mondialisation qui nous environnent. Cheminer vers l’amélioration nécessite une démarche éprouvée pour en garantir le succès. Pour y parvenir, la norme préconise la mise en oeuvre d’un cercle dit vertueux. Ce processus cyclique comprend quatre quadrants bien connus sous le cigle PDCA. A savoir : • P : pour planifier (PLAN en anglais). • D : pour faire (DO en anglais). • C : pour contrôler (CHECK en anglais). • A : pour améliorer (ACT en anglais). La démarche méthodologique : comment faire pour réussir ? Pour obtenir rapidement la certification ISO, et à moindre coût, il importe de satisfaire plusieurs contraintes dont certaines peuvent s’avérer contradictoires. L’apport de savoir-faire et d’expériences opérationnelles permet de contourner de nombreux écueils et de gagner du temps. En effet il faut notamment intégrer : • La réponse à toutes les exigences de la norme ISO 9001. • La prise en compte des spécificités de l’entreprise ou de l’organisme. • La prise en compte des contraintes économiques, environnementales et de marchés. • La prise en compte des contraintes légales, réglementaires et contractuelles. Les forces et faiblesses de l’organisme • Les niveaux de compétences et de disponibilité des ressources (humaines, matérielles, financières). • La conception et la mise en place d’un système de management. • L’organisation des activités modélisées sous forme de processus. • La formalisation des bonnes pratiques sous forme de procédures organisationnelles. • La mise en place d’un cercle vertueux et de l’amélioration continue. Pour y parvenir avec succès et maîtriser l’ensemble de ces paramètres, les changements nécessaires doit être abordés au moyen d’un projet de transformation. Lequel projet pourra utilement s’appuyer sur des démarches structurées qui ont fait leurs preuves (Cf. par exemple la méthode 7 steps présentée dans l’ouvrage développer la performance). La notion de « qualité » est différente en fonction du sujet observé, de l’angle de vision et du contexte auquel l’observateur se réfère. Pour obtenir un consensus sur cette notion de qualité les experts internationaux au sein des instances de l’ISO ont défini un ensemble d’exigences à satisfaire. C’est le « standard » commun de l’ISO 9001. L’intérêt de cette norme internationale réside dans le fait que tout organisme, quelque soit sa taille ou son domaine d’activité économique, doit s’organiser pour répondre à ces exigences définies. Lorsque l’organisme estime que son système de management est à niveau, l’organisme va pouvoir demander de se faire auditer par un organisme de certification accrédité en vue de l’obtention de la certification ISO. Atteindre cette prestigieuse cible du certificat nécessite des changements de différentes natures. Pour réussir ces changements nécessaires et mettre toutes les chances de son côté, nous préconisons une démarche et des outils. Ces éléments sont le fruit de nombreuses expérimentations de terrain collectées en position d’accompagnateur de candidats à la certification mais aussi en position d’auditeur de certification. Ces deux visions garantissent une large gamme de retours d’expériences très opérationnels. Toutefois, l’obtention du certificat ISO n’est pas une fin en soi. Une certification gagnante résulte d’une amélioration continue du système de management de la qualité. Ce sont les progrès réalisés quotidiennement par les hommes et les femmes de l’organisme qui conduisent vers l’excellence. Alors, toutes les parties prenantes (clients, fournisseurs, personnel, actionnaires et autres acteurs) doivent y trouver avantage. Claude Pinet* *Auteur de Développer la performance, méthodes pour réussir son projet d'amélioration ou de certification, édition Lexitis 40 Juin 2013 – N°630

Méthode Fiabilité des systèmes techniques et humains > Concepts et outils de la fiabilité améliorant les performances Les fondamentaux de la maintenance contemporaine, par Patrick Lyonnet, Professeur des Universités à L’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Saint Etienne. Les concepts et méthodes de fiabilité développés ces dernières années sont d’une importance capitale pour le développement industriel. En effet, en ce qui concerne la sécurité (aéronautique, nucléaires, transport), l’intérêt de mettre en œuvre des études de fiabilité le plus en amont dans un projet n’est plus à démontrer. Mais aussi pour des raisons de coûts, d’image de marque, de citoyenneté (impact carbone), les études de fiabilité sont une nécessité prioritaire. Bilan carbone des produits et fiabilité Le bilan carbone d'un produit est un outil de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre, devant tenir compte de l'énergie primaire et de l'énergie finale des produits et services. Il a pour objectif de poser les bases de solutions efficaces pour la réduction de la consommation énergétique. En France il est utilisé pour le calcul du Bilan des Emissions de Gaz à Effet de Serre (BEGES), que la Loi Grenelle II en France a rendu obligatoire pour un certain nombre d'entités territoriales. Le « Bilan Carbone » permet de tenir une comptabilité carbone, selon des règles en vigueur en accord avec les normes ISO 14000 (ISO 14001, ISO 14040, ISO 14064). Impact de la moyenne des temps de bon fonctionnement (MTBF) sur le bilan énergétique (BE) Le bilan énergétique BE d’un produit assurant une fonction à remplir est constitué d’une part fixe qui concerne son cycle industriel (conception, fabrication, mise à disposition des utilisateurs) et d’une partie propre à son fonctionnement (carburant pour une voiture, énergie électrique pour un moteur par exemple). Plus la moyenne des temps de bon fonctionnement est grande, plus la partie fixe du bilan énergétique est amortie. Lorsque l’on double le MTBF on divise par deux l’impact du bilan énergétique de la partie fixe. Dans la conception ou le choix d’une technologie, il est par conséquent nécessaire de considérer sa fiabilité. Un indicateur simple est le MTBF. Ainsi, la comparaison des solutions techniques sera faite à partir du ratio BE/MTBF. Bref historique de la fiabilité De tout temps l’homme a sans doute voulu faire des constructions fiables. Mais les évaluations quantifiées, n’ont vu le jour que récemment, d’abord pour de grands systèmes, militaire, spatial, nucléaire, puis l’automobile et se généralisent aux biens d’équipements (machines à laver, centrale de repassage etc.). On peut citer que dés 1906 les constructeurs de tubes à vides américains se sont préoccupés de fiabilité. En 1961 Bell Telephon développe les arbres de défaillances, le groupe de recherche AGREE (Advisory Group on Reliability of Electronic Equipment) s’intéresse aux composants électroniques. La fiabilité du logiciel voit le jour un peu plus tard vers les années 1980, on cite « Sofware Reliability : an historical perspective, IEEE Transactions on Reliability Vol R- 33 N° 1, april 1984 de M.L. Shoomann ». La fiabilité humaine avec des techniques telles que la méthode THERP (Swain et Guttman 1983) voient le jour aux Etats Unis puis en Europe (méthode THESO). Ces méthodes permettent une évaluation probabilisée de l’erreur humaine. Les systèmes techniques intégrant de plus en plus d’informatique, les mesures en temps réel des conditions de fonctionnement permettent des évaluations dynamiques de l’endommagement et par conséquent conduisent à des méthodes plus réactives en fiabilité et maintenance préventive. Ces concepts de fiabilité et maintenance dynamique ont de sérieuses perspectives de développement qui doivent conduire à des systèmes industriels plus sécurisés et moins couteux. Les politiques de fiabilité dans le processus industriel La construction de la fiabilité des systèmes techniques et humains, s’organise sous quatre formes, prévisionnelle, expérimentale, opérationnelle et dynamique. Plus on agit en amont (fiabilité prévisionnelle), plus on est efficace. Il n’est pas toujours possible d’obtenir des évaluations suffisamment robustes dés les premières étapes de la conception d’un projet. On devra alors introduire des essais de démonstration et de validation de la fiabilité. La fiabilité opérationnelle sera utilisée dans un processus de croissance de la qualité pour un produit en phase d’exploitation. La fiabilité prévisionnelle : Elle consiste à faire une évaluation succincte de la fiabilité dès le début de projet, (part count method, part stress analysis method). Elle permet ainsi de prendre des orientations raisonnées en matière de conception. Juin 2013 – N°630 41

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