Maintenance nucléaire Le retour d’expérience de l’accident majeur de FUKISHIMA démontre le caractère sériel des causes à l’origine des sinistres les plus impressionnants frappant l’industrie nucléaire au plan mondial. Au cœur de celles-ci, le facteur humain conduit à s’interroger, comme d’ailleurs dans l’industrie aéronautique, sur les axes d’amélioration de la formation des personnels de cette filière, depuis leur recrutement jusqu’au terme de leur carrière. En insistant considérablement sur la traçabilité des mesures préventives et correctives de nature à éviter un sinistre ou à en limiter les effets dans les situations d’urgence les plus risquées, nous disposons aujourd’hui d’un cadre permettant la transmission du savoir non seulement entre concepteurs, réalisateurs et exploitants, mais aussi et surtout entre les générations d’ingénieurs qui se succèdent autour d’une INB. Ainsi, par exemple, EDF devra-t-il faire face au départ en retraite de la génération des baby-boomers (30% de ses effectifs), ce qui a conduit au recrutement de 6 000 personnels pour le seul exercice 2012. Cette transmission du savoir constitue un enjeu majeur pour la filière nucléaire au moment du départ en retraite de ceux qui ont encore la mémoire, par voie orale par exemple, de la mise en route industrielle de nos centrales, mises en service il y a 35 ans pour certaines. A court terme, cela signifie bien évidemment que les entreprises du secteur disposent d’outils de management documentaire complets, mais aussi d’outils pédagogiques afin d’éviter les incompréhensions attachées à un saut générationnel. Au-delà, cela ouvre surtout pour les jeunes retraités de la filière un vaste champ de poursuite d’activité professionnelle en vue de transmettre leur savoir-faire, notamment en matière d’hygiène et de sécurité des salariés, mais aussi sur le terrain de la maintenance et de l’exploitation des INB. La traçabilité documentaire normalisée est utile également pour assurer la transparence de la filière vis-à-vis des populations, tout comme l’effectivité réelle des procédures d’urgence prévues en cas de situation d’incident. Elle sert aussi de levier à la formation des plus jeunes par les anciens, afin, notamment, que les bonnes pratiques puissent être non seulement conservées mais aussi constamment développées. Il est d’ailleurs fort à parier que la formation et la gestion documentaire constitueront des relais nouveaux de croissance à l’export pour nos entreprises, notamment dans le domaine de l’ingénierie nucléaire ou du consulting. En effet, dans un monde complexe où la culture influe directement sur les standards de qualité et de sécurité, la formation continue et le partage des savoir-faire dans le domaine de la prévention ou de la gestion des situations d’urgence renforcent la pertinence à l’export de l’offre de nos entreprises de services, comme la sécurité de nos populations elles-mêmes : la radioactivité ne connaît pas les frontières… La centralisation des responsabilités La dispersion des responsabilités au travers d’une cascade de prestataires extérieurs est désormais largement proscrite, à l’aune des nouvelles dispositions de l’arrêté INB du 7 février 2012. Il s’agit, pour les autorités de contrôle, de s’assurer que les contrats de sous-traitance garantissent le maintien d’un haut niveau de technicité et de sécurité, malgré la pluralité d’acteurs à l’interface des périmètres d’action des différents opérateurs intervenant sur un même site. Les entreprises choisies par les exploitants des INB doivent ajuster leurs offres commerciales pour y faire face, dans le respect des règles déontologiques dont elles doivent, par ailleurs, se doter selon nous. Cela renforcera probablement la mise en place de contrats d’ensemblier clé en main, qui évitent toute dilution des responsabilités dans la chaîne des acteurs : les donneurs d’ordre souhaitent disposer d’une garantie de résultat, laquelle est le plus souvent attachée à des contrats globaux. Cette garantie de résultat reposera sur une analyse détaillée des risques encourus, mais aussi sur des engagements importants au plan technique et financier. Cela s’exprimera également par une adaptation des conventions de co-traitance, afin que le mandataire d’un groupement conjoint solidaire dispose de véritables pouvoirs de contrôle sans courir de risque supplémentaire en cas de défaillance de l’un de ses partenaires. Cela exigera, enfin, une adaptation des contrats d’assurances, qu’il s’agisse de travaux (en matière de garantie dommages ouvrages par exemple) ou d’ingénierie (en matière de responsabilité civile professionnelle). Ethique industrielle A l’orée de la 3e révolution industrielle, la segmentation des méthodes industrielles a montré ses limites, notamment sur le terrain de la transmission du savoir ; la filière nucléaire civile met en place une vision modernisée du concept de sûreté au travers d’une vision plus globale. Au-delà, et spontanément, les industriels de la filière doivent s’engager sur une charte déontologique pour éviter tout conflit d’intérêt, notamment avec les commissions locales, sous l’égide de l’Autorité de Sûreté Nucléaire. Cette éthique industrielle ne doit pas seulement servir de support de communication médiatique. Il doit s’agir, dans l’esprit de tous, d’une plateforme permettant un dialogue renouvelé et de confiance avec les industriels et les populations pendant toute la durée de vie d’un site nucléaire, de sa conception à sa mise en service, puis de son exploitation jusqu’à sa mise à l’arrêt et à son démantèlement final. En matière de sous-traitance et compte tenu des enjeux de sûreté, les exploitants de sites nucléaires doivent s’attacher les meilleures compétences. A ce titre, l’application de leur part d’une politique d’attribution des marchés selon la règle du mieux-disant (versus le moins-disant) serait un progrès considérable. William Azan, praticien du Droit de l’énergie nucléaire Benjamin Torchio, ingénieur au sein de NUDEC, entreprise du secteur nucléaire 18 Juin 2013 – N°630
VOTRE SITE TRAITÉ PAR NOTRE DÉPARTEMENT TRAITEMENT DE L’AIR 12 13 6 14 4 3 11 13 16 1 10 15 5 7 2 9 8 13 14 1. Dépoussiéreur à manches 2. Cyclone 3. Dépoussiéreur à cartouches 4. Nettoyage centralisé 5. Dépoussiéreur à voie humide 6. Unité de filtration 7. Cabine de peinture - ponçage 8. Table aspirante 9. Unité mobile d’aspiration 10. Bras aspirant 11. Ventilation rafraîchie 12. Tourelle d’extraction 13. Ventilateurs 14. Capotage acoustique 15. Ecran acoustique 16. Silencieux à baffles Vue numérique dynamique des fluides Notre ingénierie conçoit, réalise et installe vos installations de traitement d’air et de transport de déchets afin de préserver et d’améliorer vos ambiances de travail et vos équipements. Nous vous offrons la garantie de résultats conformes aux réglementations, y compris dans les zones les plus extrêmes telles que les zones ATEX. Nos 30 ans d’expérience en insonorisation nous permettent de vous proposer les solutions de réduction des nuisances sonores des installations de traitement d’air. Juin 2013 – N°630
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