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Maintenance & Entreprise n°630

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Nucléaire français : la maintenance en première ligne

CODAP 2013 - Division 3

CODAP 2013 - Division 3 Recommandations pour la Maintenance des Appareils à Pression Quels types d’appareils ? Partie G (Généralités) : spécifiant les domaines d’application et les exigences réglementaires applicables à l’appareil Partie M (Matériaux) : proposant des méthodes d’identification des matériaux d’origine et de ceux utilisables dans le cadre d’une réparation Quelles méthodes d’évaluation ? Partie SI (Inspection & Aptitude au servce) : décrivant les modes d’endommagement et proposant des recommandations générales relatives à l’inspection et les procédures d’évaluation permettant de déterminer l’acceptabilité des endommagements constatés (mesures et contrôles nécessaires, analyse numérique des résultats…) Quelles solutions de réparation ? Partie RE (Réparation des appareils) : proposant des recommandations pour le choix des matériaux, la conception et le dimensionnement, les opérations de fabrication et les contrôles après fabrication Partie REX (Retour d’expérience) : proposant des fiches d’accidents détaillées réalisées par le Bureau d’Analyse des Risques et Pollutions Industrielles (BARPI) du Ministère chargé de l’environnement BDMat incluse 12 000 nuances de matériaux dont les caractéristiques mécaniques ont été répertoriées par le Cetim et le SNCT • Pétrochimie • Chimie • Agroalimentaire • Papeterie Votre contact commercial : Muriel Van-Marle Tél. : +33 (0)1 47 17 62 66 E-mail : snct-pub@snct.org Juin 2013 – N°630 Renseignements techniques et stages de formation : www.snct.org - Rubrique Publications

Maintenance nucléaire Introduction > La maintenance en première ligne Entretien et renouvellement des installations, renforcement de la sécurité des sites, prolongement des unités de production, formation et transmission des savoir-faire : les métiers de la maintenance sont impliqués dans tous les chantiers du nucléaire français. Le démantèlement des centrales pose aux opérateurs énergéticiens un véritable défi et en premier lieu en termes de perte de compétences. En effet les exploitants et maintenanciers de ces générations déjà anciennes de centrales ont passé la main sans avoir toujours transmis leurs connaissances et leur expérience des équipements. C’est bien pourquoi il faut dès à présent renforcer les filières de formation dans les métiers de ce secteur, à l’exemple de ce que fait vaillamment un organisme comme le Greta Nucléaire. Outre cet impératif de formation, EDF doit faire face à trois chantiers reconduits annuellement. La maintenance joue un rôle déterminant et est impliqué au premier chef dans chacun de ces grands chantiers. Il s’agit tout d’abord des grands arrêts et du renouvellement des équipements ; puis de la mise en œuvre du plan de sûreté nucléaire qui a été réévalué suite à l’accident de Fukushima ; enfin le prolongement d’une dizaine d’années d’exploitation et de production des centrales françaises accepté par l’Autorité de Sûreté implique la relance volontariste des programmes de maintenance auprès de tous les sites. EDF a prévu une enveloppe de quelque 55 milliards d’euros pour remplir ces trois objectifs stratégiques tant pour l’entreprise et ses 19 centrales que pour garantir la sécurité énergétique du pays. L’opérateur a d’ailleurs engagé une politique de bonne conduite et de transparence avec les sous-traitants industriels, parfois des entreprises de petite taille très dépendantes d’un seul donneur d’ordre. Les entreprises du secteur doivent avoir en effet une visibilité sinon un plan de charge afin d’engager les ressources en technologies et en recrutement qui leur permettront de satisfaire la demande. Les centrales thermiques ont de l’avenir, malgré tout L’objectif européen de 23% de production d’énergie renouvelable – éolien terrestre ou maritime, solaire et photovoltaïque etc. – d’ici 20 ans signifie aussi que 77% de l’énergie seront toujours produits par des centrales thermiques « classiques ». Les énergies fossiles gaz et charbon aussi bien que le nucléaire ne sont pas encore condamnées, loin de là. Remarquons en passant que si l’Allemagne a pu entreprendre la révolution « exemplaire » de son mix énergétique, c’est en s’appuyant sur les approvisionnements en énergie d’origine nucléaire de pays voisins, essentiellement la France. Evidemment, et c’est un autre défi à la fois technologique et écologique, les centrales classiques doivent évoluer en prenant en compte les considérations environnementales, favorisant par exemple le captage du CO2. Plus flexibles, autonomes et efficientes, ces centrales seront moins polluantes mais aussi plus économes. Aux Etats-Unis, les centrales à charbon sont ainsi transformées afin d’utiliser les gaz de schistes dont les immenses réserves représentent un potentiel d’au moins 40 ans d’exploitation. Au grand dam des écologistes, les réserves en ressources dites naturelles sont sans cesse réévaluées à la hausse. Le charbon lui-même demeure, à l’échelle de la planète, la ressource la plus répandue et meilleur marché, hors coût environnemental s’entend. Mais cela pourrait changer car, à l’encontre de ce que l’on pense ici, la Chine a entrepris un vaste plan à la fois pour moderniser les installations existantes et pour développer les productions alternatives. Moindre mal, car les économies réalisées en Europe de l’Ouest ne pèsent pas lourd au regard des rejets de CO2 dans l’Empire du Milieu. Question d’échelle… Une filière dont on ne peut se passer mais qui doit évoluer David Ferrebeuf, secrétaire général de La Vallée de l’énergie, réseau d’entreprises créé dans le Territoire de Belfort, souligne que dans l’Est (Franche Comté, Alsace, Lorraine) la filière, emportée par GE et Alstom, emploie 18.000 professionnels et représente un CA de 5 milliards d’euros à l’export. La filière énergétique demeure une activité économique essentielle en France, que ce soit - sur le territoire national - pour la maintenance et la mise en sécurité des sites existants et le développement des filières dans les énergies renouvelables, ou, et c’est bon pour l’équilibre de la balance de nos échanges, à travers l’exportation à l’international de nos savoir-faire et technologies notamment dans les nouveaux pays industriels. Gardons-nous de tout préjugé, d’une vision simplificatrice sur ce sujet essentiel dont les paramètres sont multiples mêlant facture énergétique, coût écologique, développement économique, emplois… Il n’y aura pas de solution univoque mais un mix évolutif, différent selon les conditions nationales, l’acceptabilité sociale des solutions, l’état d’avancement des techniques exploitables. Sachons rester modestes dans nos prévisions. On a pu évaluer que la demande d’énergie devrait être multiplié par trois dans les prochains trente ans, du fait du développement des pays émergents et de l’émergence de nouveaux besoins… Ainsi, à l’échelle de la planète, les data centers sont désormais parmi les plus gros consommateurs d’énergie, tandis que la consommation nécessaire à la recharge quotidienne de milliards d’outils de communication mobile (téléphones portables, smartphones, tablettes…) prend également une importance insoupçonnée il y a peu d’années. Et qu’en sera-t-il des besoins en énergie des véhicules électriques quand ceux-ci se seront banalisés ? Jean-François Romain Juin 2013 – N°630 13

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