Views
5 years ago

Maintenance & Entreprise n° 648

  • Text
  • Maintenance
  • Entreprise
  • Solutions
  • Janvier
  • Lubrifiants
  • Formations
  • Industrielle
  • Formation
  • Pression
  • Industriels
Les formations en maintenance p.27

TERTIAIRE EFFICACITÉ

TERTIAIRE EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE : ÉCLAIRAGE, CHAUFFAGE ET VENTILATION À GÉRER nous sommes capables de voir tout ce qui se passe. Dernièrement, en Basse-Normandie, nous avons équipé une usine de production de lait destiné aux chinois. Notre société a été retenue car nous pouvions échanger des informations venant des équipements du process et récupérer des informations sur le stock, l’énergie et le contrôle d’accès. Nous avons proposé une solution unique beaucoup plus simple afin que les industriels puissent maîtriser leur consommation énergétique. Cette nouvelle solution présente toutes les informations sur le même écran. De plus, nous accompagnons énormément le client dans son utilisation. Enfin, le troisième volet porte sur l’énergie. Nos télégestionnaires sont des opérateurs à distance qui se déplacent aussi chez le client pour étudier leur problématique. En apportant des conseils de façon rétroactive et en même temps, ils fournissent une réelle aide au chef d’orchestre responsable du management de l’énergie chez l’industriel. Si nous sommes beaucoup sollicités sur la partie Logiciels, nous disposons aussi d’une activité Matériels très importante. Mais la plupart du temps, les industriels ont des standards car ils ne veulent pas une quantité importante de références. Ils ont, en effet, des habitudes avec des fournisseurs d’automates spécialisés dans les process industriels comme Schneider, Siemens, Bradley ou Rockwell. M&E : Quels sont les enjeux de la maîtrise de l’efficacité énergétique dans l’industrie ? D.L. : Les industriels ne savent pas forcément sur quels leviers, ils devront agir pour maintenir ses charges. Or ils veulent être de plus en plus autonomes indépendamment du coût et ne plus le subir. Notre produit sert d’intermédiaire entre différentes informations et permet de les faire circuler à travers un portail dénommé Powerbat capable de comptabiliser les données hébergées dans le Cloud en mode SaaS 1 . Ainsi, nous demandons des royalties de location à ces systèmes experts. Avec cette solution, nous remontons des données sur Internet comme des informations provenant de capteurs sur les machines, des vidéosurveillances et des contrôles d’accès. Ainsi, le lundi matin, le tableau de bord énergétique chez l’industriel peut suivre en temps réel avec certains widgets 2 que l’industriel aura choisi. Par exemple, l’industriel peut comparer le temps de marche des machines avec le nombre de kilowatt qu’il consomme et s’il fait appel à des machines à vapeur, le nombre de tonnes vapeurs qu’il a utilisé. Avec ce ratio, il peut savoir ce qu’il passe au niveau de la chaudière. Le contrôleur IP DB-70 permet de piloter la consommation énergétique. « Nous venons de mettre sur le marché la solution Delta Box 70 permettant de gérer le CVC 3 et des fonctions spécifiques dans l’industrie. » M&E : Quelles dernières versions de solutions proposez-vous ? D.L. : Nous venons de mettre sur le marché la solution Delta Box 70 permettant de gérer le CVC et des fonctions spécifiques dans l’industrie. Sa base HTML, nativement Wifi sur des protocoles radios terrains RFID permet de limiter le câblage et d’être au plus près des équipements afin d’assurer des fonctions au centre de ce dispositif. De plus, cette solution pilote des actionneurs et permet de créer un réseau d’automates. Cela facilite la maintenance. Avec cette solution Bluetooth simple d’accès depuis un navigateur internet via PC, tablette ou smartphone, il est possible d’accéder directement sur l’automate et de changer la programmation rapidement. Donc cela facilite la mise en œuvre et l’exploitation. Cette solution rend donc possible le pilotage de l’éclairage, des équipements de chauffage, de ventilation et de climatisation, mais aussi la gestion du comptage des énergies et des alarmes techniques avec un contrôleur unique. Selon la taille et la complexité de l’installation, le contrôleur peut être utilisé avec ou sans logiciel de supervision. De plus, l’ensemble des plans, des synoptiques et des interfaces de 1 Le logiciel en tant que service ou « software as a service » 2 Petite application qui s’intègre à un système d’exploitation 3 Chauffage, ventilation, climatisation 58 IMAINTENANCE & ENTREPRISE • N°648 • Janvier 2018

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE : ÉCLAIRAGE, CHAUFFAGE ET VENTILATION À GÉRER TERTIAIRE D.L. : Il faut repérer où l’entreprise consomme beaucoup et où ce sera plus simple de la gérer. Après, le deuxième point important : il faut que les équipes techniques soient mobilisées et qu’ils comprennent l’intérêt de l’enjeu. Il faut donc commencer par les ressources les plus simples, appréhender le système et apprendre à l’utiliser et monter en confiance. Après, le professionnel ira vers plus de difficultés. En ce moment, les industriels sont dans une phase de reprise d’activité et se préoccupent plus de leurs chiffres d’affaires que de leurs charges. Par ailleurs, il faut utiliser fréquemment le système et ne pas attendre trop de la technique et de l’automate. Le service est donc important. M&E : Quelles sont les erreurs à ne pas commettre ? D.L. : L’erreur principale : attendre trop d’un système. Il faut « faire vivre » le produit et regarder ce qui se passe. programmation des horaires ou de réglage des consignes est embarqué dans le contrôleur. Pour une gestion multisite, les informations d’un parc de bâtiments peuvent être centralisées sur une plateforme web, comme Powerbat de Delta Dore, à partir de laquelle les données sont rationnalisées sous forme de tableaux de bord énergétiques ou encore de widgets rapidement exploitables. Enfin, la solution conçue pour le mainteneur reprend les standards du marché. L’ergonomie de l’application sur le smartphone a été étudiée pour se retrouver rapidement dans l’environnement du système. M&E : Quels sont les atouts de vos solutions par rapport à celles qui existent sur le marché ? D.L. : Les atouts : la facilité de la mise en œuvre et de la maintenance, la proximité et la présence de l’application sur le téléphone portable. Le professionnel de la maintenance peut se connecter très rapidement avec son smartphone. Il peut réguler la climatisation, la ventilation et le chauffage à travers une supervision globale. Il n’est pas ainsi obligé d’aller sur la supervision principale dans le local de maintenance. Il peut être à 200 mètres de l’automate et entrer en interaction avec l’actionneur et la vanne des moteurs qui se déclenchent alors. Il comprend l’interface rapidement. « Il faut repérer où l’entreprise consomme beaucoup et où ce sera plus simple de la gérer. » M&E : Quels conseils pouvez-vous donner aux professionnels de la maintenance industrielle à propos de l’utilisation des solutions d’efficacité énergétique ? M&E : Que représente l’industrie dans votre clientèle ? D.L. : Pour la partie Bâtiments connectés, l’industrie (agroalimentaire, minier) représente 20 % de notre clientèle. M&E : Quels sont les critères de choix des solutions d’efficacité énergétique par les professionnels de la maintenance industrielle ? D.L. : Parmi leurs critères, figurent l’interopérabilité des systèmes avec un protocole ouvert et la robustesse. Les professionnels de la maintenance industrielle recherchent aussi un accompagnement et veulent des services comme ceux sur l’efficacité énergétique. C’est, en effet, rassurant pour un industriel d’avoir un interlocuteur qui vend un soft ou un produit tout en proposant un service garantissant leur fonctionnement sur 5 ans ou 10 ans avec les économies associées et cela n’est pas commun. M&E : Pouvez-vous donner un exemple d’application de solutions d’efficacité énergétique dans l’industrie ? Quelle était la problématique ? D.L. : Nous avons obtenu un contrat sur la gestion de chauffage, de la climatisation et de la ventilation dans l’usine des Maîtres laitiers du Cotentin qui produit des briques de lait pour le marché chinois et qui a été inaugurée par François Hollande à la fin de son mandat. La problématique était alors : le client ne devait pas dépasser une certaine valeur de consommation énergétique dans chaque brique afin que le modèle économique prévu soit respecté. Il fallait contrôler que pour chaque produit, la bonne quantité d’énergie soit consommée pour le chauffage, la filtration, la climatisation et l’éclairage. Propos recueillis par Valérie Brenugat MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°648 • Janvier 2018 I59

Maintenance et entreprise - Découvrez la revue en version digitale

Pour vous abonner, joindre la rédaction, communiquer dans la revue ou simplement avoir plus d'informations sur votre métier, rendez-vous sur notre site internet :

www.maintenance-entreprise.com