Maintenance Tertiaire Retour d'expérience Conseil > L'exploitation du bâtiment HQE Nous demandé à Didier Dufournet, président de la société Azimut Monitoring, quels sont les enjeux d’une exploitation responsable du bâtiment HQE. Quels sont, pour une entreprise, les enjeux du développement durable,en termes économiques, de bien-être au travail, de productivité, etc. ? Didier Dufournet. L’entreprise a plusieurs enjeux concernant le caractère « durable » d’un bâtiment.Cela dépend notamment de son lien patrimonial avec celui-ci. En tant que propriétaire, l’entreprise occupante a avant tout réalisé un investissement économique, basé sur un retour sur investissement dans la durée (versus location de locaux). En cas de revente recherchée du bien, ce retour sur investissement dépendra de bien des paramètres, mais notamment de la capacité de l’entreprise à démontrer la valeur de son patrimoine. Deux facteurs seront alors essentiels :un bâtiment « vertueux » en termes énergétiques : configuration d’exploitation en occupation nominale, faibles ré-investissements nécessaires… ; et « vertueux » en terme de bien vivre : aucun matériau dangereux intégré,ventilation procurant confort aux occupants, satisfaction des occupants quant au « bien vivre » dans le bâtiment. En tant qu’occupant, l’entreprise a des enjeux globaux, d’ordre économiques par la maîtrise des charges d’exploitation (conforts d’été et d’hiver, choix des sources d’énergie) ; des enjeux sociaux par la qualité de vie procurée aux occupants : espace, confort, expositions aux polluants sont autant de facteurs de productivité et de limitation d’absentéisme des salariés (donc impacts économiques également).Le bien-être au travail (non seulement sous l’angle managérial) est un facteur clé de préservation de la paix sociale dans l’entreprise. Moins ou pas du tout soumises aux lois du marché et à la concurrence, les organisations publiques sont-elles plus engagées dans des démarches environnementales ? Plus que la nature de l’organisation (privée ou publique), on constate que les démarches environnementales sont avant tout engagées dans des terreaux rendus favorables par des personnes sensibilisées et éveillées à la démarche. Certes les réglementations concernent souvent en premier lieu les établissements publics sensibles ou recevant du public, mais la rapidité du processus de mise en œuvre est parfois très décalée avec les volontés affichées d’intervention.Pour les entreprises privées, on constate des enjeux qui dépassent aujourd’hui ceux du « greenwashing ». Il s’agit pour elles d’affirmer et de prouver des facteurs différenciant à forte valeur ajoutée pour leurs clients et prescripteurs. La prise en compte environnementale est notamment considérée comme une diminution du facteur « risque d’exploitation », et d’une prise en compte en amont par les décideurs de maîtrise de ce risque de rupture avec le marché.Le rapprochement entreprise-client au travers de l’environnement est encore flou, notamment en comparaison avec une Europe du Nord où la population semble plus mûre sur sa démarche. Les leviers des coûts d’exploitation et la qualité de vie sont vus avanttout comme des investissements possibles si un retour sur investissement est lui aussi possible à moyen terme. Une certaine défiance perdure dans des attitudes plus marquées vis-à-vis des engagements environnementaux « gratuits ». Selon vous, les réglementations européennes sontelles un frein à la compétitivité de nos entreprises ou au contraire un stimulant à l'innovation ? Nous agissons dans un contexte qui est avant tout en marge du réglementaire. Parce que la voie réglementaire est souvent trop généraliste bien que nécessaire comme ligne directrice.Les entreprises réellement engagées vont par ailleurs bien souvent au-delà des réglementations, car elles n’attendent pas d’agir sous contraintes et recherchent des facteurs différenciant avant tout.Aussi je dirais que la présence réglementaire est stimulante pour les « déjà bons élèves » et perçue comme une contrainte non tenable pour les autres. Les entreprises sont-elles aujourd'hui suffisamment conscientes de ces enjeux ou devez-vous encore convaincre, et quels sont alors vos arguments ? Pour compléter ce que je viens de dire, j’ajouterai que, pour convaincre des engagements nécessaires, il faut avant tout convaincre du bien-fondé de ce pari dans les valeurs et le métier de nos clients. On ne vend pas de « l’environnement », on vend une « prise en compte adaptée de l’environnement » dans le quotidien économique et social et la stratégie moyens termes de nos clients. Il faut donc avant tout comprendre leurs enjeux et y glisser les « éléments verts » nécessaires. 62 Octobre-Novembre-Décembre 2012 – N°628
Retour d'expérience Selon vous, quelles actions doivent être mises en œuvre en priorité ? Et pour quels objectifs et quels résultats ? Plus que des réglementations nouvelles, il faut redonner du sens et de la lisibilité aux engagements environnementaux. Pour nous, les actions pédagogiques et incitatives restent prioritaires. La « valeur verte » n’est pas unique et se matérialise de façon différente pour chacun dans son quotidien d’être humain, de salarié, de décideur.Il est avant tout essentiel de repenser le partage de cette valeur verte entre les différents acteurs et d’accompagner les entreprises et lieux d’échanges sociaux dans cette animation.Les objectifs d’une telle gouvernance verte seraient avant tout de clarifier les enjeux pour l’entreprise, les salariés et les clients et de communiquer sur les engagements pris. Quels indicateurs mettre en place et quels outils pour en assurer la mesure et le suivi ? Nous pensons que les indicateurs et outils à mettre en place sont avant tout des outils qui doivent être partagés entre les différents cercles d’acteurs de l’entreprise (dirigeants, salariés, clients avant tout).Nous adaptons nos tableaux de bord et indicateurs à chaque problématique, en recherchant avant tout la valeur réelle de production de ces informations dans l’organisation quotidienne de nos clientset surtout dans l’exploitation de ces indicateurs avec leur entourage économique et social. Les sociétés de conseil se sont multipliées sur ces thématiques : quels sont les points réellement différenciant de votre offre ? Entreprise très active en matière de R&D, technologies et méthodologies, nous mettons avant tout l’accompagnement de nos clients dans la prise en compte des enjeux de qualité de vie dans leurs activités. La définition de nos technologies n’est pas dictée par une surenchère fonctionnelle mais par une analyse de la valeur d’usage et d’utilité dans nos interventions. Nos prestations intègrent une phase de co-construction de rapports décisionnelset d’indicateurs dédiés pour nos clients. Nous produisons un service technologique et informationnel destiné souvent au dialogue entre les différentes parties, et à la production d'une valeur ajoutée partagée entre les acteurs. Nous animons la production de ces informations et intervenons également souvent en médiation auprès de nos clients et de leurs interlocuteurs. Nous désirons avant tout favoriser l’accessibilité des informations produites et de leur mode de diffusion. F. P. Maintenance Tertiaire met plus de nature dans votre environnement RCS 397 566 860 000 29 - POINTVIRGULE 03 44 23 48 48 Particulièrement attaché au principe de développement durable et soucieux de préserver la santé des utilisateurs, KF vous propose aujourd’hui la gamme de produits respectueux de l’environnement la plus complète et la plus performante du marché. Pour nettoyer, lubrifier, graisser ou souder, vous bénéficiez de produits facilement biodégradables*. Et si vous aussi vous passiez au vert ? KF est une marque de crc industries france BP 90028 - 95102 arGenteuiL Tél : +33(0)1 34 11 20 00 Fax : +33(0)1 34 11 09 96 E.mail : kf.industrie@crcind.com www.crcind.com *Selon la norme européenne OCDE 301B. Octobre-Novembre-Décembre 2012 – N°628 63
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